Lors de l’assemblée générale du Syndicat des professeures et professeurs du Collège de Maisonneuve tenue le 30 avril dernier, les membres présentes et présents ont adopté à l’unanimité une résolution d’appui aux travailleuses et travailleurs des CPE et plus particulièrement celles du CPE la Vermouilleuse qui dessert la communauté du Collège. Plusieurs professeures et professeurs utilisent, ou ont utilisé, les services du CPE la Vermouilleuse et sont à même reconnaître le professionnalisme de ses salariées. Nous estimons que les éducatrices qui prennent en charge nos enfants plus de huit heures par jour méritent de justes conditions de travail.

Les travailleuses sont sans contrat de travail depuis mars 2015. Alors qu’une entente nationale s’appliquant à 9000 travailleuses était conclue l’automne dernier, l’Association Patronale nationale des CPE s’entête à négocier séparément pour environ 2000 éducatrices, refusant donc d’appliquer l’entente nationale. De plus, cette association vise à sabrer les conditions de travail de ces travailleuses dévouées à qui nous confions nos enfants. Ainsi en témoigne Louise Labrie de la FSSS-CSN :

« Les employeurs ont des demandes de recul sur des choses, aussi, qui semblent banales, comme l’ancienneté, comme les choix de groupe, d’horaire, les choix de jours de congé, les choix de vacances, ce genre de choses là qui sont dans l’organisation du travail, et les prétextes qui sont donnés par cette association, c’est la stabilité auprès des enfants. Sauf que ce qu’ils ne vous mentionnent pas, c’est qu’au quotidien ils sont prêts à couper des horaires de travail à des travailleuses qui, normalement, feraient 32 ou 34 heures par semaine, de leur couper quatre heures de travail parce qu’il y a moins d’enfants. On promène les enfants d’un groupe à l’autre, et c’est ça qu’ils appellent de la stabilité, contrairement à nous, ce qu’on demande, qui est de la vraie stabilité pour les enfants.[1] »

Quels objectifs vise réellement l’APNCPE ? Les travailleuses ne doivent pas faire les frais des coupures dans les CPE opérés par le gouvernement Couillard.

Les travailleuses n’ont d’autre choix que de continuer à se mobiliser pour défendre leurs conditions de travail et les conditions de garde de nos enfants. Nous comprenons les désagréments causés par les journées de grève, mais nous estimons que c’est seule l’APNCPE qui en est responsable.

Les travailleuses des CPE peuvent donc compter sur l’appui des professeures et professeurs du Collège de Maisonneuve dans leur juste combat.

Benoît Lacoursière
Président du Syndicat des Professeures et Professeurs du Collège de Maisonneuve

[1] Assemblée nationale du Québec « Point de presse de M. Guy Leclair, porte-parole de l’opposition officielle en matière de régimes de retraite, et porte-parole de l’opposition officielle en matière de travail, et M. Gabriel Nadeau-Dubois, député de Gouin » [en ligne] http://www.assnat.qc.ca/fr/actualites-salle-presse/conferences-points-presse/ConferencePointPresse-47781.html (consulté le 1er mai 2018).