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Le comité exécutif est souvent interpellé par des membres ou par des départements sur l’implication départementale et les responsabilités individuelles des profs à cet égard. Le manque d’implication dans les départements est souvent la source de conflits entre les collègues. Certain-e-s se plaignent d’en faire trop alors que d’autres se désinvestissent. Plusieurs blâment aussi l’alourdissement de la tâche de cours ou la diminution des ressources de coordination départementale.

La convention collective prévoit certaines règles qui peuvent faciliter la vie des départements et des enseignantes et des enseignants afin d’améliorer la répartition du travail en département et ainsi diminuer les tensions.

La participation au département

La tâche des enseignantes et des enseignants est prévue à la clause 8-4.00 de la convention collective. Le paragraphe a) de l’article 8-4.01 mentionne :

« La tâche d’enseignement de chaque enseignante et enseignant comprend toutes les activités inhérentes à l’enseignement, notamment : […] la participation aux rencontres départementales et aux activités requises pour la réalisation des fonctions du département.»

Il en découle, nous le rappelons une fois de plus, que la participation aux réunions du département est obligatoire, au même titre que donner ses cours. Cette obligation s’étend aussi aux mandats qui pourraient être fixés par l’assemblée départementale.

Le département peut donc tenir un registre des présences à ses réunions. Nous invitons les départements à se donner des règles sur ce qu’il juge acceptable comme présence aux différentes réunions du département, en tenant notamment compte de la tâche « de cours » proprement dite.

Quant aux activités départementales, c’est à l’article 4-1.05 que l’on retrouve les principales fonctions du département. La participation à certains comités du département (sélection, révision de notes, etc.) peut faire partie de ces activités. Les responsabilités départementales sont larges et variées et nous croyons qu’elles peuvent rejoindre les habiletés et les intérêts de tou-te-s les membres d’un département. Nous reviendrons plus tard sur des mécanismes pour encadrer la participation aux autres activités départementales.

Les services professionnels

Familièrement appelés « les 173 heures », les services professionnels rendus sont l’une des formes que peut prendre la participation aux activités départementales. Elles sont effectuées à même la disponibilité normale des profs, c’est-à-dire 32,5 heures par semaine pendant les 10 mois de l’année scolaire. L’article 8-4.03 de la convention collective prévoit que ces services professionnels portent notamment sur « aussi des activités de concertation inhérentes à la vie pédagogique des programmes ainsi que des activités pédagogiques […] font partie de l’un ou l’autre des champs suivants : l’aide à l’apprentissage, l’encadrement des étudiantes et étudiants afin d’améliorer leur réussite, la formation pédagogique et l’assistance professionnelle. » La participation aux portes ouvertes, aux centres d’aide, à la rédaction de plan cadre ou l’accompagnement des étudiant-e-s à certaines activités constituent des activités comprises dans les services professionnels.

Selon le paragraphe c) du même article, il appartient au département de répartir ces activités entre les enseignantes et les enseignants : « Le département identifie et répartit annuellement les activités pédagogiques, inscrites dans un ou des projets […] ». Cette responsabilité s’exerce au même titre que la répartition de la tâche de cours prévue à l’article 4-1.05 de la convention collective (portant sur les responsabilités du département) : « 2.2 répartir et pondérer les activités pédagogiques incluant les charges d’enseignement, en fonction des ressources allouées, et des activités relatives aux services professionnels rendus; ».

Il est à noter que depuis la convention 2010-2015, il n’y a pas de rapport individuel à compléter et à remettre à la direction sur la réalisation de ces heures de services professionnels.

S’approprier le plan de travail et le bilan du département

Souvent conçus comme des formalités administratives à remplir pour faire plaisir à la direction, nous estimons que les départements devraient s’approprier l’élaboration du plan de travail et la rédaction du bilan.

Au même titre que l’élaboration de la tâche « de cours », on devrait discuter de la répartition des services professionnels en département dans l’élaboration du plan de travail. C’est une occasion de varier les responsabilités et d’en assurer une rotation, quitte à les imposer aux absent-e-s. Le bilan départemental devrait aussi porter un regard franc et honnête sur les résultats des différentes activités.

Conclusions

En conclusion, nous rappelons que la participation individuelle aux activités collectives est essentielle. Non seulement s’agit-il d’une obligation contractuelle, mais aussi d’un outil indispensable pour maintenir un bon climat de travail dans un département et d’éviter d’épuiser les enseignant-e-s qui en prennent continuellement trop! C’est aussi une manière de rendre l’organisation du département plus démocratique et plus horizontale en évitant que certain-e-s s’accaparent plus d’informations (ou même de pouvoir).

On peut mettre en œuvre collectivement ces obligations en département. Par ailleurs, il n’appartient pas au département ni à sa coordination de discipliner officiellement ses membres. Nous invitons cependant les départements à être francs et à manifester (respectueusement) les insatisfactions à l’endroit des collègues et à tenir compte des situations personnelles.

Le Comité exécutif du SPPCM

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