La CSN lance un manifeste de changement social

Jean Sébastien
Département de lettres

La CSN a préparé un manifeste intitulé Voir loin, viser juste. La centrale y a inscrit d’importantes revendications sociales, à titre d’exemple : bonification du salaire minimum ainsi que des rentes ; meilleure protection des personnes en situation de travail atypique ; droit à la formation et au perfectionnement la vie durant ; financement d’instances régionales où la société civile contrôle des leviers économiques ; consolidation des services publics ; transition sociale vers des énergies renouvelables ; et adoption d’un mode électoral proportionnel mixte avec modulation régionale.

C’est au 65e Congrès régulier qui s’est tenu du 5 au 9 juin dernier que le manifeste a été présenté. Il est issu d’une consultation auprès des syndicats, consultation pour laquelle nous avons organisé au collège un forum de discussion en janvier dernier. Le Congrès a appelé à faire vivre ce manifeste en organisant localement des activités pour en discuter, pour le diffuser et avec l’objectif, d’ici les prochaines élections québécoises, d’interpeller les candidates et les candidats sur ces enjeux.

L’appel à un large débat social ne constitue qu’un des éléments discutés lors du Congrès. La CSN a aussi dû prendre acte de la désaffection de certains de ces membres (plus de 22 000 personnes) qui ont choisi d’autres centrales à la suite de la réorganisation du système de santé par le gouvernement du Québec. Ceci a conduit à d’âpres discussions sur le budget de la centrale.

Lors du Congrès, la plus grande part de l’exécutif sortant a été reconduit. Ainsi Jacques Létourneau restera président. Une nouvelle élue entre à l’exécutif, il s’agit de Caroline Senneville, jusqu’à récemment présidente de notre fédération, la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ).

Notre syndicat avait quatre délégu-e-s au Congrès. Globalement la rencontre a permis de faire certains débats importants. Mais dans leur rapport au SPPCM, les délégué-e-s font remarquer qu’il a manqué de temps pour débattre. Un tel événement, qui ne se tient qu’aux trois ans, pourrait consacrer moins de temps au spectaculaire. Comme c’est toujours le cas à la fin d’un tel événement, plusieurs propositions ont été référées au Conseil confédéral de la CSN, instance suprême entre les Congrès. Pour l’avenir, les délégué-e-s espèrent que le Congrès puisse être saisi de plus de propositions et, conséquemment, que le nombre de propositions référées diminue.

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